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Je m’appelle Véronique et je suis née le 11 avril 1973 dans une petite ville de l’Allier. Je vis maintenant près de Saint-Etienne, j’ai une fille de 12 ans, Ophélie, et je cumule travail à temps partiel dans un commerce et activité artistique. …
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Je ne me souviens plus vraiment quand ni comment est née ma passion pour le dessin, je sais seulement que j’ai commencé très tôt à remplir des cahiers entiers de visages féminins. Des femmes, encore des femmes, rien que des femmes, allez savoir pourquoi, mais je n’ai toujours dessiné que des portraits féminins ! D’ailleurs aujourd’hui encore, la femme reste le sujet principal de toutes mes créations. Je n’ai jamais vraiment analysé pourquoi, je pense que j’aime simplement tout ce qu’elle représente, la beauté, la douceur, le mystère…
Seulement voila, aimer dessiner c’est bien, mais encore faut-il savoir « bien » dessiner si on souhaite un jour essayer d’en faire quelque chose ! J’ai toujours eu pas mal de lacunes, il me manque des bases essentielles, et des cours de dessin dès le départ m’auraient sûrement beaucoup aidée. Mais je n’avais pas du tout envie de prendre de cours de quoi que ce soit, je n’avais aucune patience. Que ce soit dans n'importe quel domaine qui m’intéressait, la musique, le chant, la danse, je préferais apprendre seule, sans sujets imposés, sans contraintes, et si je n’y arrivais pas j’abandonnais tout simplement, je passais à autre chose. J’avais certes quelques facilités, principalement en musique, mais au bout d’un moment, l’évidence est tombée, mes capacités se sont révélées plus que limitées ! Sans bases, difficile voir impossible d’avancer, à moins d’être vraiment doué. Donc pour le dessin, c’était la même chose, je me débrouillais, c’est tout. J’adorais passer des heures à dessiner, mais je n'évoluais pas. Sans doute ne voyais-je pas non plus la nécessité d’apprendre davantage, vu que je n’imaginais pas faire un métier artistique.
A 18 ans j’ai arrêté l’école, me suis installée en couple et suis entrée dans la vie active. Je n’y étais pas vraiment prête, j’étais encore très rêveuse, très jeune de caractère, et j’ai vite déprimé. Je ne trouvais plus le temps ni l’envie pour mes loisirs artistiques, ma vie ne me convenait pas, les petits boulots que je trouvais ne me permettaient pas de m’épanouir... Mais en 1998, j’ai acheté mon premier ordinateur… et j’ai découvert internet. Ma curiosité m’a poussée tout d’abord à apprendre à créer un site personnel, je me suis mise ensuite à écrire et à partager mes textes en ligne, et à ce moment là tout a été très vite. En cinq ans j’ai créé une trentaine de sites, écris deux romans, mais surtout j’ai découvert la magie de la retouche d’image. J’ai commencé par retravailler mes photos, puis à créer fonds d’écran et ensembles graphiques que j’offrais sur l’un de mes sites, pour enfin me lancer dans des montages photos un peu plus élaborés. Étant d’une nature plutôt rêveuse et romantique, parfois aussi mélancolique, c’est tout naturellement que je me suis tournée vers des images lumineuses et féeriques, ou au contraire très sombres, très tristes. Ce n’est que fin 2003 que j’ai découvert des artistes qui vendaient leurs œuvres numériques sur le net, et la je me suis dis… pourquoi pas moi ?
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J’étais bluffée par les possibilités offertes par les logiciels de graphisme, et naïvement j’en ai conclu que mes lacunes en dessin allaient être comblées grâce à cette nouvelle technique. Travailler directement sur photo me convenait parfaitement. Je crois que je ne réalisais pas bien l’ampleur de ce que j’allais entreprendre, car rien ne s’est passé comme prévu. Début 2004, j’ai foncé tête baissée sans réfléchir. Je me suis lancée en indépendante en m’inscrivant à la Maison des Artistes, et j’ai créé, sans m’arrêter, durant des mois, passant 10 heures par jour sur mon ordinateur. Au final j’ai ouvert ma galerie en ligne, et mis en vente la plupart de mes images. Mais voila... Non seulement je n’ai rien vendu, mais j’ai assez vite compris mes erreurs. Et là tout s’est effondré...
Déjà, techniquement, ce que je faisais était d’un niveau plus qu’insuffisant pour passer « professionnelle », mais je ne l’ai pas réalisé tout de suite, il a fallu qu’on m’ouvre les yeux. Mais comme j’acceptais difficilement la critique, étant assez susceptible, je vous laisse imaginer mes réactions. Ensuite j’ai découvert (trop tard) que si je voulais faire imprimer mes créations dans une taille et une qualité maximum, je devais travailler en haute résolution, à 300 dpi ! Je ne savais même pas ce ça voulait dire. Mon petit logiciel ne mettait pas en évidence ce réglage de dpi (je n’avais pas encore le fameux photoshop) et j’avais l’impression de débarquer de la planète mars. Moi qui m’était contentée de travailler à la taille de mon écran j’ai réalisé avec désespoir que tout ce que j’avais fait était fichu. Le coup de massue final m’a été donné par un artiste, sur un forum, alors que je demandais differents avis sur mes créations… Il a qualifié publiquement mon site de « petite boutique des horreurs », m’a conseillé de le fermer rapidement et d’aller m’amuser ailleurs plutôt que de faire perdre du temps à tout le monde en présentant des travaux d’une telle médiocrité. J’ai compris très vite qu’il avait raison, mais sur le moment j’ai fondu en larmes, et sur un coup de colère j’ai effacé de mon disque dur l’intégralité de mes images soit environ une centaine de créations, et jeté tous mes CD de sauvegarde... plusieurs mois d’acharnement réduits à néant. Quoi qu’il en soit dès ce jour j’ai complètement revu ma façon de penser ainsi que mon regard sur mon travail. Il fallait tout reprendre à zéro, et faire cette fois les choses dans le bon ordre.
Durant les trois années qui ont suivi, j’ai changé de matériel informatique, me suis procurée un photoshop 5 d’occasion et une tablette graphique (jusqu'ici je travaillais à la souris), et j’ai commencé à travailler d’arrache-pied, à me perfectionner, à étudier des centaines de tutoriels, à tester, à apprendre, à comprendre, encore et encore. J’ai osé poster à nouveau des images sur differentes communautés artistiques, et doucement les réactions autour de moi ont changé. J’ai reçu les premiers encouragements, des conseils, des critiques constructives, et j’ai repris confiance. Petit à petit, j’ai trouvé mon style, inspirée au départ par des artistes que j’admire beaucoup telles qu’Anne-Claire Payet (chrysantis.net) ou encore Alexandra Von Bach (ravendusk.com) que j’ai découvertes par le biais du site Deviantart fin 2006.
Aujourd'hui j'ai repris mon activité indépendante pour répondre à plusieurs demandes d’illustrations de couvertures de livres (je souhaite continuer à travailler dans l’édition si j’en ai l’opportunité), bienque je me consacre essentiellement à la création de travaux personnels vendus auprès des particuliers (developpement en labo photo sur papier argentique, en 30x45 cm). Je me spécialise toujours dans le portrait féminin, et généralement sur des thèmes romantiques, dark-gothiques, ou encore fantasy... Cependant, je n'ai toujours pas atteint mes objectifs, il me reste une tonne de choses à approfondir. Je ne suis pas vraiment satisfaite de ce que je fais actuellement, je me considère toujours comme une débutante, après tout c'est ce que je suis. C'est pourquoi je continue mon apprentissage, d'autant plus que la simple photomanipulation ne me suffit plus. La découverte récente de grands artistes numériques comme Linda Bergkvist, Mélanie Delon, Cris Ortega, ou encore Diane Özdamar, qui font des peintures digitales intégrales, fut une véritable révélation pour moi. Mon rêve serait d'arriver un jour à ce niveau de création, savoir dessiner de A à Z, ne plus être obligée de peindre directement sur des photographies comme je le fais actuellement, mais je sais que cela va demander énormément de travail, des années probablement, j’ignore même si je serai capable de réussir, alors cela ne restera peut-être qu’un rêve, je sais... Mais je veux y croire !